lundi 9 juin 2014

Robe 1920 de jour (idéale pour les femmes enceintes qui ont chaud)

Voilà le pitch : samedi 10h du matin , il fait déjà 30°C et je n'ai que de jeans de grossesse à porter. Bref, c'est la merde vestimentaire, une fois de plus. Mais qu'à cela ne tienne, nous sommes samedi et j'ai le temps de me faire un truc plus adapté.
Ainsi, vous l'aurez compris, cette tenue n'est pas faite pour être historique à la base, mais comme elle est fortement inspirée et que le rendu est vraiment proche d'une robe 1920, je vous la montre. En plus, c'est facile à faire : 2h30, montre en main.

L'objectif est donc de réaliser cette robe :
Elle a décidément un petit côté Match Point qui ne me déplaît pas du tout. 
A mon avis, elle est déclinable dans plein de versions en changeant simplement les décors. On peut l'imaginer noire avec tout ou partie du dos en dentelle pour le côté glamour. On peut l'imaginer colorée avec un biais contrastant. Avec une encolure carrée, un volant à la jupe... Bref, il y a du potentiel sur cette forme. 
******
Pour commencer, taillez deux rectangles identiques. La largeur est donnée par l'amplitude que vous souhaitez avoir à l'ourlet (60 cm x 2 pour moi) et la longueur par la hauteur totale du vêtement de l'épaule à l'ourlet (1m pour moi). Petite astuce : si vous êtes enceinte, la hauteur du vêtement se mesure par l'avant du corps et non par le dos. Car tout le tissu que la robe va utiliser pour faire le tour de votre ventre risque de vous manquer à l'ourlet et vous aurez une mini-jupe si vous n'avez pas prévu.
Tracez ensuite les formes :

  • la taille basse que j'ai mesurée pour qu'elle tombe pile poil sur l'élastique du slip (bon repère, non?). En mesurant toujours par l'avant on est chez moi à 60 cm de l'épaule,
  • l'encolure, les épaules et les emmanchures (je les ai faites larges, 18cm, car c'est l'été) que j'ai pompées sur un top que j'aime bien.
  • la couture de côté qui relie simplement le bas de l'emmanchure à l'extérieur de l'ourlet.

Désolée, on ne voit pas bien mes traits sur la photo.
Découpez.
Faites les décors. Dans mon cas, j'ai opté pour de l'entre-deux en coton crocheté et deux petits plis religieuse. Je n'ai décoré que l'avant car je n'avais que 2,5m de ruban.
 
 
Faites une petite boutonnière au centre du panneau avant, à hauteur de la taille que vous avez tracée. Assemblez panneaux avant et arrière.
Posez un biais fin sur l'intérieur à hauteur de la taille pour ménager une coulisse, dans laquelle vous glisserez au choix un ruban ou un élastique.

C'est fini !

vendredi 23 mai 2014

Etre une femme (enceinte) à travers le temps

Vous vous souvenez peut-être de mes petites réflexions à deux balles sur l'influence du costume sur la vie des femmes ? Et bien en voici une autre !

Cet épisode d'adaptation d'un costume "à mon état" m'a amené quelques réflexions que je partage avec vous. Mon propos n'a aucune visée scientifique, il est juste basé sur mon ressenti perso. Car soyons clairs : je ne suis pas historienne, mais je réfléchis quand même parfois.

Pour la faire courte, je suis surprise et assez admirative de la façon dont la mode féminine a intégré les fluctuations du corps de la femme pendant des générations. Car même en dehors des périodes de grossesse (et encore plus pendant), nos corps changent. On prend du poids, et on en perd, et ce volume si beau dans la poitrine devient si laid dans les cuisses, et les vielles dames se voûtent... Et s'il est aujourd'hui il est impensable de tenir toute sa vie d'adulte dans le même jean, je pense sérieusement qu'il était envisageable de garder une robe toute une vie aux XVII° et XVIII° siècles. La relation d'adaptation réciproque entre le corps et le vêtement histo me semble être beaucoup moins déséquilibrée qu'on le pense parfois. Certes, les costumes XVII° et XVIII° modèlent violemment le corps. Mais derrière toute cette rigidité (que je ne nie pas) se cache quand même un vêtement qui est capable d'accepter des changements assez drastiques du corps. Quelque part (même si je n'aime pas ce genre de comparaison à la serpe), nos jeans de tailles standardisées qui ont l'air si souples et adaptables n'en font pas autant.

Cela m'amène aussi une réflexion sur la praticité des vêtements. On dit souvent que nos vêtements contemporains sont plus "pratiques". C'est vrai que pour prendre le métro et aller bosser dans un bureau de 4m², la robe ballante n'en impose pas au tailleur pantalon. Par contre pour fabriquer un bébé, le match s'inverse (rapport à ce que j'ai dit ci-dessus sur la capacité du vêtement à s'adapter au ventre qui gonfle). D'où ma question : pratique pour quoi ? 
Les femmes occidentales font aujourd'hui grosso modo 2 bébés dans leur vie, soit 18 mois de grossesse et 10 mois où c'est véritablement la galère pour s'habiller. 10 mois, sur 360 de fécondité (de 15 à 45 ans) -> 3% du temps, épiphénomène. Seulement, quand vous faites 10 mioches et que vous mourrez précocement à 40 ans, ça fait 50 mois de galère vestimentaire sur 300 -> 17% du temps, on n'est plus dans la même optique. Etre enceinte devient une véritable activité dans la vie d'une femme. Et sa tenue, quelque part... elle doit être pratique pour ça.
On pourrait même élargir, en étant un peu osé : si on considère que la fonction principale de la femme c'est de reproduire l'espèce*, le fait qu'elle porte des vêtements ouverts qui ne bloquent pas l'accès à son sexe n'est pas si débile que ça (inacceptable pour une occidentale de 2014, mais pas complètement déconnant du point de vue de la logique pure). De même que de porter des tenues qui mettent en valeur les caractères sexuels secondaires (poitrine et rapport taille-hanches).

Bref, je ne démontre rien, et ne conclue même pas grand chose, mais cette adaptation de tenue de bourgeoise a ouvert des nouveaux champs de réflexion chez moi. J'aimerais bien savoir ce que vous en pensez...

* Attention à ne pas y voir un jugement de valeur. Je ne partage pas l'avis, je dis juste qu'il était répandu il y a 300 ans. 

mercredi 21 mai 2014

Loosers

Ah ! Non ! C'est un peu court jeune homme !
On pouvait dire... Oh Dieu... bien des choses en somme !
Agressif : pour acheter deux billets TGV,
Vous n'êtes pas foutus de vous organiser ?
Amical : je comprends, c'est vrai que c'est bêta,
Vous êtes par ici et vos costumes sont par là.
Descriptif : à 400 Km de distance,
Vous oubliez de voter pendant les réjouissances.
Curieux : n'avez-point de travail urgent
qui de vous amuser ne vous laisse le temps ?
Gracieux : vos chers parents seraient bien aise sans doute,
de revoir vos frimousses avant le mois d'août. 
...

Tout ça pour dire qu'une fois encore, nous ne serons pas à la journée grand siècle cette année, parce qu'on est des boulets et qu'on ne sait pas s'organiser. Je suis d'autant plus colère que je m'étais préparé un costume un peu original que j'aurais été très contente de porter à cette occasion. 

Vous le savez, j'explore depuis quelques mois la mode femme enceinte. J'ai essentiellement testé du XVIII° avec un corset et diverses tenues pour Venise (non les photos ne sont toujours pas traitées, peut-être un jour...) et un peu de XVII°. Pour varier les plaisirs, j'avais prévu de reporter la tenue de la bonne bourgeoise hollandaise du XVII° siècle, adaptée à ma condition du moment. Concrètement, je n'ai pas eu grand chose à faire. En tout et pour tout, il m'a fallu refaire une pièce d'estomac plus large. Oui, c'est tout. Récapitulons : 
  • la chemise reste inchangée, vu qu'on pourrait y tenir à deux.
  • les jupons et la jupe se portent taille haute. Bon là, certes, je les porte taille "très haute" et on voit un peu plus mes pieds. Mais ce n'est pas bien choquant. 
  • le corsage se ferme par laçage sur une pièce d'estomac. Il suffit donc de moins serrer le laçage au niveau de l'abdomen et d'avoir une pièce d'estomac un peu large. 
Voici quelques photos de la baleine historique !
 
 
 En plus, c'est assez flatteur comme tenue parce qu'en vrai, on en est là niveau bedaine :

mercredi 23 avril 2014

Si si, je couds...

... mais alors c'est pas histo !

Je fais plutôt dans les sorties de bain et bavettes à motifs régressifs en ce moment. J'y passe toutes mes chutes de tissu, ce qui est plutôt cool.
Alors que d'habitude je déteste coudre des trucs contemporains, j'avoue que découper des requins dans du boubou, ça m’éclate. Alors j'en profite parce qu'accessoirement, il va falloir se mettre aux rideaux et tour de lit...

lundi 10 mars 2014

La jupe d'Athénaïs

Je me voyais déjà vous faire un post "cocorico! elle est belle ma jupe!", et puis en fait non. Pour deux raisons :
  • De base, elle devait être décorée avec des grecques, comme la rhingrave de Louis en Mars. Mais le temps a manqué et je voulais absolument porter cette tenue à Venise. Donc, considérons-la comme inachevée.
  • Elle est relativement ratée, mes plis canons sont bien moches. 

Et pourtant j'ai choisi de vous en parler quand même parce qu'il y a du bon et du mauvais dans cette histoire de plis et que ça vous permettra peut-être d'éviter de faire les mêmes bêtises que moi.

Ce qui a marché
Je voulais monter des plis canons sur une jupe à traîne, en conservant le droit fil à l'ourlet (parce qu'ourler dans le biais, avouons-le, c'est compliqué et souvent pas propre). Sans surprise, si on ne veux pas toucher à l'ourlet, tout se joue dans la ceinture. C'est à ce niveau qu'il faut prévoir la longueur de la traîne.
En gros, à plat et avant couture du milieu dos (pensez d'ailleurs à laisser une fente dans le milieu dos pour pouvoir enfiler la jupe), la jupe doit ressembler à ça :


Dans les faits, chez moi, cela correspond à trois panneaux assemblés :
Sur la photo, l'ourlet est à gauche, la ceinture à droite, le milieu dos vers nous (on aperçoit d'ailleurs la fente pour ouvrir la jupe) et le devant en haut.

Ensuite, on réalise les plis canons comme si de rien était : faire des plis dans le biais est exactement pareil que dans le droit fil. ça pose 0 souci. Je ne vais pas vous remontrer comment on fait les plis canons, j'ai fait tout pareil que la dernière fois (c'est toujours aussi long mais de plus en plus facile car je sais où je vais maintenant).
En tout cas, ça marche : vous obtenez une jupe à traîne, avec un droit fil bien positionné.

Ce qui a foiré
Première erreur : les plis, justement. Je les ai fait trop hauts (de la hauteur de ma ceinture, soit 3,5cm) et par conséquence, pas assez nombreux (dans un même métrage de tissu, plus les plis sont petits, plus il y en a, logique). Du coup, j'ai du laisser trop d'espace entre chaque pli pour couvrir toute ma longueur de ceinture et ça fait franchement cheap.
=> conseil n°1 : calculez le nombre de plis que vous allez obtenir en fonction de la hauteur que vous leur donnez (métrage de tissu à plisser divisé par la hauteur de pli choisie) et l'espace que vous aurez entre les plis (longueur de ceinture divisée par nombre de plis). J'aurais tendance à dire, comme ça au vu de mon expérience, que cet espace ne doit pas être supérieur à 1 cm pour que ce soit beau. 

Seconde erreur : les fils de fronce. Comme la dernière fois, je les ai laissés dans les plis, pour aider ceux-ci à tenir. Mais, comme une débile, je les ai coupés trop courts. Du coup, ça tire.
=> conseil n°2 : ne déterminez la longueur des fils de fronce qu'après essai sur vous et jupe fermée

En gros, il faut que je refasse mes plis. Bon et j'avoue avec la séance d'auto-photo dans le miroir, on touche le fond !
 
Et voilà un beau zoom sur des plis trop hauts qui du coup... s'affaissent !

lundi 3 mars 2014

La raison du plus fort - bourreau

Nous sommes rentrés de Venise ce weekend avec plein d'étoiles dans les yeux et de belles images à vous montrer. En attendant le tri et traitement des photos, voici la suite de la fable de La Fontaine, avec le loup. 

D'abord nous nous sommes mis d'accord sur ce qu'est un loup : 
  • un loup, c'est classe. Au concours du roi des animaux, ce serait probablement le premier dauphin (jeu de mots wahou), juste derrière le lion qui a une crinière en plus.  
  • un loup, c'est sauvage et un peu violent.
Tout cela nous donne l'idée d'un costume de dandy (culotte ajustée à boutons, redingote à col haut et imposant jabot) avec des poils sombre. Évident, non?
Parce que ça peut aider, je vous mets les formes de la toile de la veste et de la culotte, obtenues par moulage. De haut en bas et de gauche à droite : la ceinture de la culotte, le dessous manche (oui j'utilise des manches Burda +2cm en longueur pour les manches de Jean, elles lui plaisent), le devant veste, l'arrière culotte, le col veste, le devant culotte, le dos veste et le dessus manches.
Et parce que ça peut vraiment aider : pour une culotte et une veste très échancrée sur l'avant, dans un même tissu sans motif, il faut 2,80 m de tissu pour seulement 1,20 m de doublure si vous ne doublez que le corps de la veste et le rabat de la culotte.
Pour le justaucorps, je n'ai pas d'image du patron mais autant dire que c'est simple : un rectangle dans le dos (avec une fente de 5-6 cm fermée par des liens pour l'ajustement) et deux sur l'avant. Vous ajoutez des emmanchures et une ouverture pour le col et bingo !

Quelques photos des détails de la réalisation.
La belle fausse fourrure, utilisée pour le justaucorps et les bords de la veste et du pantalon (un peu chère, mais avec un beau rendu)
La pose de la doublure, avec les parements bordés de biais et rabattus. Je doute que la technique soit très XVIII° vu la quantité de tissu qu'elle bouffe. Mais elle va vite et est assez nickel visuellement
Un truc dont je suis fière : mon premier piéçage, justifié par un manque de quelques cm² de doublure
Un truc dont je ne suis pas fière : le loupé sur un angle dans les parements de la veste. Allez savoir ce qui m'est passé par la tête au moment où j'ai coupé ça !
Pour terminer, une image des accessoires du loup : 
  • un loup (justement), bricolé à partir d'une base de farces et attrapes à 2€. Je l'ai recouvert de la même laine que le costume et bordé de fourrure.
  • un tricorne en faux cuir, sur lequel j'ai fixé des oreilles de loup (vous remarquerez que j'ai un truc avec les oreilles!). Au passage, un bon moyen de jouer avec la fausse fourrure : s'improviser barbier. Vous remarquerez que les poils de cette fausse fourrure ne sont pas de la même couleur sur toute leur longueur. Ils sont bruns foncé à la racine et plus clairs à la pointe. Je me suis amusée à couper la pointe des poils de l'intérieur des oreilles pour faire ressortir le foncé à cet endroit donner une impression de profondeur. J'ai pourri l'appart (pire que les poils de *** dans la douche, les poils de loup sur le canapé), mais c'était assez joli.

mercredi 26 février 2014

La raison du plus fort - victime

Alors que nous sommes en ce moment même à Venise (oh joie des articles programmés), je vous explique plus en détails les projets de costumes.

L'un des thèmes de notre groupe est : la faune et la flore. Avec Jean (enfin plus exactement sous la pression de Jean, parce que je me serais bien vue en abeille), nous avons trouvé malicieux de nous faire des costumes de loup et d'agneau, en référence bien sûr à la fable de La Fontaine.

Aujourd'hui je commence par mes inspirations pour l'agneau. Nous verrons dans quelques jours, pour le loup.

Pour moi un agneau c'est (outre vachement goutu, ce qui n'a rien à voir avec le débat) :
  • blanc douteux, ce qui sera facile à reproduire,
  • confort, bien dans ses baskets, un peu sportwear (allez savoir pourquoi, chacun son imaginaire),
  • débile (désolée pour les amis des agneaux), ce que je tiens à montrer par la sur-abondance de nœuds nœuds roses,
De tout ça est née l'idée de faire un brunswick, parce que c'est un peu sportwear dans son usage et que je trouve ça un poil ridicule dans le rendu. Et aussi parce que ça a des manches longues. On trouve quelques infos et exemples dans la communauté costumée, mais pas 50 non plus (ce qui n'est pas pour me déplaire) :
J'ai acquis un piqué de coton pas cher chez Eurodif (3,5m en 280cm) et de la fausse fourrure de mouton pour faire les motifs, le manchon et doubler la capuche (1,5m en tout). 
Pour le jupon, rien de nouveau par rapport à ce que je disais ici pour le fond et ici pour les motifs en vagues.
Pour le manteau, j'ai procédé exactement de la même façon que pour une française à deux détails près : 
  • évidemment la longueur, qui est ramenée à mi-cuisses ici
  • les pièces du corsage que j'avais l'habitude de couper à part de la partie inférieure du manteau, comme la doublure finalement (si ce n'est pas clair regardez là comment c'est coupé). Or en étudiant bien les françaises en photo dans mes bouquins, j'ai constaté qu'il n'y a jamais de couture à la taille. C'est un panneau de tissu continu qui constitue le corsage et la partie inférieure. Donc, ben, j'ai fait ça. 
Pour le gilet, alors là c'était simple, un petit moulage pour les pièces du corps et un grand rectangle plié en deux et plissé à la cime pour la capuche. J'ai aussi ajouté des oreilles pour faire vraiment agneau.

Promis, on traite les photos très vite en rentrant de Venise. 

samedi 22 février 2014

Venise : nous voilà !

La coiffure, c'est pas mon truc. Ce weekend, j'ai fait quelques essais pour Athénaïs en Vénus, en mode cocker anglais. Bon c'est pas glorieux mais la photo est belle.

Venise : nous voilà !

dimanche 16 février 2014

Corset de grossesse au XVIII° siècle

Alors voilà LA grande nouvelle de 2014 (au moins en ce qui me concerne) : à compter de cet été, j'aurai un troisième larron à habiller pour les sorties costumées. Et d'ici là, et bien ma bonne dame, deux solutions :
  • soit on arrête momentanément les bêtises et se prive de couture en sus des sushis,
  • soit on se renseigne sur la façon dont les dames du passé géraient ces neuf mois. 
Etant donné que je suis mordue et que j'ai pris nos billets pour Venise il y a longtemps, j'ai opté pour la seconde solution. J'ai eu beaucoup de mal à trouver des informations sur les tenues de grossesse au XVIII°. Mon principal problème sont les sous-vêtements, car je ne me vois déjà plus porter mes corsets habituels (non pas que j'ai le profil d'une baleine pour l'instant, mais je n'ai pas envie de compresser Minus). Ma bibliothèque est restreinte et soit je cherche mal, soit il n'y a pas grand chose, mais Internet ne veut pas me livrer ses secrets. J'ai fini par trouver deux articles intéressant chez Hyaline Prosaic : 
  • un sur sa propre recherche concernant les vêtements de maternité au XVIII°. Ces recherches concluent que : 
    • on adapte les dessous (et on en revient au problème du corset)
    • on garde ses vêtements de dessus habituels, qui s'adaptent finalement plutôt bien à une grossesse pas trop avancée (la taille des jupons est globalement au-dessus du ventre et les vestes, qui sont souvent pourvues de laçages, s'adaptent)
J'ai aussi en tête l'épopée de Green Martha et son ensemble de grossesse de Williamsburg, mais je ne retrouve plus le lien (ça doit être sur une ancienne version de son blog peut-être).
Forte de ce petit nombre d'info, je suis partie de mon tout premier corps à baleines, qui était de base un peu grand. Au passage, j'ai béni la flemme qui m'a toujours retenue de le mettre sur le Bon Coin celui-là !
Je lui ai simplement ajouté deux laçages sur les côtés pour donner plus d'aisance, en retirant deux baleines de leurs coulisses. J'en ai aussi profité pour corriger un autre défaut de ce corps en affinant les bretelles et abaissant l'encolure du dos, qui avait tendance à dépasser des robes (quitte à déposer/reposer le biais, autant y aller franco).
Voilà le résultat, finalement assez confort.
Le corps avant
le corps après
  
Pour finir, quelques photos du corps porté.
Si jamais ma gynéco tombait sur ce blog, je tiens à préciser que le corps déplace tout le volume de mon ventre vers l'avant et le bas et, ainsi, amplifie la "bosse". N'allez pas faire une crise cardiaque, je n'ai pas pris 10Kg depuis notre dernier rendez-vous.

lundi 10 février 2014

Petit retour en arrière : séance photos à la campagne

Pour notre mariage, nous avons donné à chaque table le nom d'un élément de costume ancien. Il y avait donc la rhingrave, les trousses, le bliaud, les plis Watteau et plein d'autres!
Nous avions préparé un cadre par table qui expliquait rapidement de quoi il s'agissait et qui montrait une photo de Jean ou de moi portant ledit vêtement. Ce fut donc l'occasion de faire des jolies photos de certains costumes lorsque nous n'en avions pas. Vous avez déjà pu voir ce que ça a donné pour la tournure et le bibi ou pour le corps à baleines et les paniers

Je vous montre aujourd'hui le chainse et la gigotte, parce que je crois bien que je ne vous ai jamais montré ces costumes en entier. 

Le chainse, de l’ancien français chainsil (qui désigne une toile blanche et fine de lin ou de chanvre), est un long vêtement du dessous, porté surtout aux XIIème et XIIIème siècles, par les hommes comme par les femmes. Il ressemble à une longue robe ample, plus ou moins resserrée à la taille. C’est l’ancêtre de la chemise qui sera très longtemps portée assez longue et sous les vêtements. Source des infos : Claire Lhermey, Mon Costume médiéval, mieux le connaître et le recréer
Ce chainse a été confectionné pour les découvertes médiévales de Saint Vincent de Barrès, où il n'aura finalement pas été porté car il faisait trop chaud. Il est entièrement en lin et cousu à la main selon un patron très simple composé de 4 rectangles (devant, derrière et deux manches) et deux goussets d'aisance sous les bras. 
Le haut-de-chausses à la gigotte est un type de culotte bouffante resserrée au niveau du genoux. Elle se développe dès le XVIème siècle, et connait son heure de gloire au XVIIème. Globalement, la culotte aurait d'abord été adoptée par les bourgeois tandis que les nobles lui préféraient des haut-de-chausses plus courts (type trousses) ou des vêtements ouverts. Source des info : Christine Bard, Une histoire politique du pantalon.
Cette gigotte là a été réalisée pour la tenue du marchand hollandais. Elle est en lin également et se ferme à la taille par des lacets. Pour info, elle est portée avec un pourpoint en velours avec manches amovibles. Les sabots étant trop petits, la séance n'a pas duré longtemps (dommage).
 

jeudi 6 février 2014

Manchon Express

A priori, il ne fait pas chaud à Venise fin février. Donc j'ai décidé de me confectionner rapidos un petit manchon pour réfugier mes mains.

Rien de spécial sur la réalisation par rapport aux très nombreux manchons qui ont été confectionnés récemment outre Atlantique, notamment chez Festive Attire, Fashionable Past ou, plus récemment American Duchess.D'ailleurs comme cette dernière, j'ai opté pour une housse amovible. Plus exactement deux housses amovibles pour être raccord avec mes tenues.

Au lieu de mettre une dragonne, j'ai opté pour un long ruban qui permet de porter le manchon sur une épaule à la manière d'un sac à main quand on ne s'en sert pas.

Voici les photos de la bête :
Il me reste maintenant à confectionner une cape assortie parce qu'avoir chaud aux mains et se cailler les épaules, c'est dommage.